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Aix-en-Provence : Des babouins élaborent des conventions sociales dans le cadre d'une étude

Une étude menée par des chercheurs de l’université d’Aix-Marseille a mis en évidence la capacité des babouins à établir arbitrairement des conventions sociales entre eux. Une capacité que l’on pensait, en dehors des phénomènes d’imitation, jusqu’alors réservée à l’homme. L’écart entre ce qui différencie l’homme de l’animal se réduit encore un peu.  Sommes-nous vraiment différents des animaux ? Des chercheurs du CNRS de l' université d’Aix- Marseille viennent d’apporter une nouvelle réponse à ce problème ontologique, qui agite l’humanité depuis la nuit des temps. Et celle-ci, mettant en évidence la capacité des babouins à établir des conventions sociales entre eux, tend à réduire l’écart qui sépare l’homme de l’animal. Car jusqu’alors, nous pensions la capacité à créer des conventions sociales arbitraires comme étant le propre de l’homme.  Pour y parvenir, Nicolas Claidière, Dany Paleressompoulle, Joël Fagot et Anthony Formaux ont mené pendant plus de deux ans une expérience sur un groupe de 19 babouins. Le problème de coordination était assez simple. « Deux images différentes étaient sélectionnées aléatoirement parmi un ensemble d’images et étaient présentées à deux singes. S’ils voulaient être récompensés, les babouins devaient choisir la même image », expliquent les chercheurs. Ce problème, n’ayant pas une seule réponse juste, nécessitait que les individus s’accordent sur les choix à faire, au-delà de l’imitation et de la répétition, les combinaisons d’images étant aléatoires et multiples.  « Dans ce dispositif, les singes étaient libres de participer ou non à l’expérience. C’est-à-dire que ce jeu était à leur libre disposition, et ils avaient le choix d’y participer ou non », poursuit Nicolas Claidière, primatologue. « Nous pensions que les singes allaient agir par imitation, mais… »  « Rapidement, les singes ont développé une organisation hiérarchique des images », notent les auteurs de l’étude. Le carré rose était préféré au carré bleu, tandis que le carré jaune était choisi lorsqu’il était présenté face au rose… « Nous pensions que les singes allaient agir par imitation, mais en fait non. Ils se sont vraiment auto-organisés », souligne le primatologue. C’est en répétant l’expérience à l’aveugle, sans que les deux singes participants ne soient en mesure de se voir et que les performances sont restées identiques, que les chercheurs ont pu le démontrer. « Certes, ils n’étaient pas en train de discuter entre eux de la stratégie, mais ils se sont mis d’accord à l’avance et se sont coordonnés sur les choix à faire », observe-t-il.  Une expérience qui vient mettre un terme au débat sur l’apparition des phénomènes conventionnels dont « des théories disaient qu’ils ne pouvaient apparaître sans imitation ni langage ». L’étape suivante pour cette équipe de la station de primatologie de Rousset est d’étudier le degré de coopération dont sont capables les singes. Un objet bien étudié chez les grands primates (chimpanzés, gorilles), mais

12+
15 просмотров
2 года назад
16 апреля 2024 г.
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2 года назад
16 апреля 2024 г.

Une étude menée par des chercheurs de l’université d’Aix-Marseille a mis en évidence la capacité des babouins à établir arbitrairement des conventions sociales entre eux. Une capacité que l’on pensait, en dehors des phénomènes d’imitation, jusqu’alors réservée à l’homme. L’écart entre ce qui différencie l’homme de l’animal se réduit encore un peu.  Sommes-nous vraiment différents des animaux ? Des chercheurs du CNRS de l' université d’Aix- Marseille viennent d’apporter une nouvelle réponse à ce problème ontologique, qui agite l’humanité depuis la nuit des temps. Et celle-ci, mettant en évidence la capacité des babouins à établir des conventions sociales entre eux, tend à réduire l’écart qui sépare l’homme de l’animal. Car jusqu’alors, nous pensions la capacité à créer des conventions sociales arbitraires comme étant le propre de l’homme.  Pour y parvenir, Nicolas Claidière, Dany Paleressompoulle, Joël Fagot et Anthony Formaux ont mené pendant plus de deux ans une expérience sur un groupe de 19 babouins. Le problème de coordination était assez simple. « Deux images différentes étaient sélectionnées aléatoirement parmi un ensemble d’images et étaient présentées à deux singes. S’ils voulaient être récompensés, les babouins devaient choisir la même image », expliquent les chercheurs. Ce problème, n’ayant pas une seule réponse juste, nécessitait que les individus s’accordent sur les choix à faire, au-delà de l’imitation et de la répétition, les combinaisons d’images étant aléatoires et multiples.  « Dans ce dispositif, les singes étaient libres de participer ou non à l’expérience. C’est-à-dire que ce jeu était à leur libre disposition, et ils avaient le choix d’y participer ou non », poursuit Nicolas Claidière, primatologue. « Nous pensions que les singes allaient agir par imitation, mais… »  « Rapidement, les singes ont développé une organisation hiérarchique des images », notent les auteurs de l’étude. Le carré rose était préféré au carré bleu, tandis que le carré jaune était choisi lorsqu’il était présenté face au rose… « Nous pensions que les singes allaient agir par imitation, mais en fait non. Ils se sont vraiment auto-organisés », souligne le primatologue. C’est en répétant l’expérience à l’aveugle, sans que les deux singes participants ne soient en mesure de se voir et que les performances sont restées identiques, que les chercheurs ont pu le démontrer. « Certes, ils n’étaient pas en train de discuter entre eux de la stratégie, mais ils se sont mis d’accord à l’avance et se sont coordonnés sur les choix à faire », observe-t-il.  Une expérience qui vient mettre un terme au débat sur l’apparition des phénomènes conventionnels dont « des théories disaient qu’ils ne pouvaient apparaître sans imitation ni langage ». L’étape suivante pour cette équipe de la station de primatologie de Rousset est d’étudier le degré de coopération dont sont capables les singes. Un objet bien étudié chez les grands primates (chimpanzés, gorilles), mais

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